Mon projet « 30 000 cailloux pour le consul » parle de sauvetage, de mémoire, de résistance, de courage, de désobéissance civile, éléments éclairant nombre de nos rapports au monde.
Dans un premier temps, il a consisté à rassembler 30 000 représentations de cailloux à la mémoire de Aristides de Sousa Mendes, 80 ans après l’action qui fît de lui un « Juste parmi les nations ».
La collecte a duré de janvier 2020 à octobre 2022. Les 30 000 cailloux sont présentés en partie sur les comptes Instagram et Facebook « 30000caillouxpourleconsul »
Dans un second temps, l’ensemble des images sera présenté par le biais d’un dispositif multimedia qui incluera :
- une collection de dessins sur papier tirée au sort pour être exposée, traduisant «le destin» de ceux qui ont pu être sauvés.
- Une projection en trois jours des 30 000 cailloux avec une création sonore d’Estelle Coquin
- Un montage audiovisuel montrant une sélection de cailloux significatifs ou remarquables
- Une interface numérique qui permettra à chacun de devenir acteur de cette création interactive : rechercher des images par thème, couleur, partir à la recherche de son propre dessin, offrir un nouveau caillou, livrer un témoignage…
- Des ateliers et des conférences autour des notions d’humanisme, de désobéissance, de courage, de migrations, de solidarité.
Avec Estelle Coquin, nous travaillons actuellement sur cette partie du projet, qui sera présenté en juin 2023 à la Collégiale de Ribérac.
Vous pouvez d’ores et déjà écouter son documentaire sonore « Il faut être fou » :
https://soundcloud.com/user-85065291/il-faut-etre-fou
Qui était Aristides de Sousa Mendes ?
Il était consul du Portugal à Bordeaux lors du déclenchement de la seconde guerre mondiale. Durant neuf jours, du 17 au 25 juin 1940, à Bordeaux, Bayonne et Hendaye, il a délivré plus de trente mille visas à des personnes traquées dont la seule chance de survie était de quitter la France au plus vite avant l’arrivée des troupes nazies. Il a été distingué “Juste parmi les Nations” car il a sauvé dix mille juifs lors de ces quelques jours de juin.
Cet acte de désobéissance vis à vis de son pays lui valut de perdre son poste dès juillet 1940.
Pourquoi des cailloux ?
Je m’inspire de la tradition juive qui consiste à poser un caillou sur la tombe d’une personne dont on veut honorer le souvenir. C’est aussi un geste plus large pour honorer toutes les personnes qui, par leur action, ont sauvé, ou sauvent actuellement des vies humaines.
Et c’est aussi un geste écologique, prêter attention à un petit élément de notre planète, l’ordinaire le plus banal et la singularité extrême.
De nombreuses images et les actualités sur Instagram @30000caillouxpourleconsul